Au secours ! J’en peux plus de cette vie isolée en Tasmanie !

Alors aujourd’hui, je vis particulièrement une journée de merde ! Je vous explique !

Déjà hier matin, on aurait dû aller au Salamanca Market, marché typique d’Hobart, la capitale de Tasmanie. Ca fait donc 1 semaine qu’on nous promet ça (à Laurence et moi), mais finalement non. Pourquoi ? Parce qu’il y a soit disant trop de choses à faire et que ça prendrait trop de temps de s’y rendre. Donc 1) on n’est pas allés à Hobart ; 2) on n’a pas fait la moitié de ce qui était prévu car ils étaient (comme d’hab) fatigués et ont estimé qu’à 16h, il était temps de retourner à la ferme pour nourrir ces !*$%# d’animaux.

Ce matin, dimanche 09 Février 2014, réveil 7H20, as usual ! Et là, les premières phrases que j’ai entendues ont été « quel temps ! ll fait déjà trop chaud ! », « Han, on dirait que ça sent la fumée, tu ne trouves pas ? » (car la semaine dernière, un feu s’est déclenché pas loin de chez nous pour cause des fortes chaleurs), « Oh la la, Avanti (poulain de 8 mois) a l’air d’être encore malade, ses pattes arrières sont couvertes de poo », ou encore « Pfiou, Elga est dans un sale état. Elle n’a rien voulu manger ce matin. C’est pas bon signe. Ca me rend trop triste ». Et après ça, on me demande pourquoi je ne souris pas aujourd’hui, si j’ai quelque chose qui ne va pas ?!? Pessimisme, quand tu les tiens.

Ah ouais, pour info, Elga c’est une poule. Alors déjà j’aime pas les poules. J’aime encore moins les poules rousses, malades, et sans plumes sur le dos (la vraie chair de poule en fait). Et bien faut savoir qu’Elga cumule toutes ces particularités ! Et puis entre nous, c’est qu’une poule, comme y’en a 20 autres dans cette ferme !

Sinon au programme de la journée : un Pony Birthday. Le concept : amener 3 poneys à une fête d’anniversaire et faire des tours de jardin avec les enfants invités. Généralement, il y en a une dizaine. Spécialement en ce jour de cagnard (35 degrés), on s’est tapés 1H30 de route aller (dans une voiture sans climatisation), pour voir 25 mômes excités, prêts à vous achever avec leurs cris, leur folie et tout leur courage. J’ai adoré !

2H plus tard, trajet retour. Il est alors 13 heures, l’heure de manger. Au menu de cet heureux dimanche ? UN sandwich (houmous, fromage et moutarde). Oui, juste ça ! (Mamaaaaaan, tes petits plats me manquent tellement !!!).

On vient donc de rentrer, 14H30 à ma montre, et comme si ça ne suffisait pas, y’a une coupure de courant à la maison. Ca veut dire pas d‘eau, pas d’électricité, et on ne peut prévenir personne car on n’a pas de réseau dans ce trou pommé ! Moi qui voulais manger, bah le pain était dans le fraizer = congelé = pas de grille-pain car pas d’électricité = 1 pomme. Génial !

Ca me fait du bien d’écrire ces lignes, rien que pour extérioriser mon animosité en évitant d’étrangler une poule (notamment Elga).

Et maintenant, il se met à dracher. Pas la petite pluie de rien du tout, non non, la grosse drache, comme dans le Nord ! Je viens tout de comprendre tout le sens de l’expression « il pleut des cordes ».  Je pense que je vais passer le reste de ma journée à bouquiner, m’évader et m’enthousiasmer de me barrer de ce bush profond dans 3 jours !!!

A très vite mes assidus lecteurs ! Lors du prochain article, j’aurais sans doute retrouvé mon optimisme, ma grande sœur ( J ), mon pote Alex, un réseau téléphonique (et peut-être même Internet), on aura loué une voiture du côté de Launceston (nord-est de la Tasmanie) et on sera parés à visiter la côte Est à la recherche d’un éventuel travail, et auquel cas, de beaux paysages J

Cheers !

 

PS : Elga est morte ce soir. On a eu droit à des larmes toute la soirée, elle a bien plombé l’ambiance qui n’était déjà pas terrible. Alors je ne sais pas si c’est moi qui manque de sensibilité, mais se mettre dans un état pareil à 45 ans, je pense plutôt qu’on ne vit pas sur la même planète … Sur ce, je vais me coucher. Cette journée de merde m’a épuisée.

2 réflexions au sujet de « Au secours ! J’en peux plus de cette vie isolée en Tasmanie ! »

  1. Effectivement, avec ce recit détaillé du bonheur dans le prés (ou plutot dans le bush) on se rend compte du bonheur que tu as a retrouver une civilisation urbaine !
    tiens bon, encore 3 petites semaines et le SUPER BONHEUR à la francaise !!!!!
    gros bisous
    Ton Papoute

  2. toutes nos condoléances à Olga. On y pense car nous sommes en plein bouillon de poule ce soir (+sauce tomate et cornichons). Nous sommes donc solidaires avec l’une de ses lointaines cousines européennes. allez, un peu de courage, ce sera bientôt le retour à une vie civilisée. Bizzzzzzzzz en bon courage les lensois (où il « pleut à daques » aussi)

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