Je vous présente ma famille : Sabine, d’origine autrichienne, et Philip, australien pure souche. Nous vivons donc à 4 (avec Laurence, un helper comme moi, venant de Hong-Kong) dans une ferme du bush Tasmanien.
Le bush c’est quoi ? C’est des milliers d’arbres, des vaches et des moutons. Oui, c’est tout.
Pour vous faire une idée de mon quotidien, je vous en liste le détail :
– réveil : 7H30, ni plus ni moins, et ce tous les jours même le dimanche 🙂 Pas de portable = pas d’alarme. Et je ne suis pas une « morning person » (en gros, je ne suis vraiment pas du matin), alors le tambourin dans ma porte de chambre c’est cadeau lol. Ah aussi, j’ai 10 minutes pour me préparer. Autrement dit, au revoir maquillage, pomponnage et lissage de cheveux, j’ai pas besoin de plaire aux animaux
– s’en suit le feeding = nourrir les animaux de la ferme, à savoir : chevaux, poneys, poules, coqs, dindes, pintades, moutons, agneaux, chèvres, lapins, chiens, chats et oiseaux. Il y a de quoi faire !
– puis le ramassage du poo (mot anglais très mignon désignant le caca des animaux) des chevaux (à savoir : comptez environ 10 poos par cheval chaque matin, idem le soir, 5 chevaux dans la ferme. C’est sympa au réveil lol)
– quand c’est nécessaire, je participe à l’élaboration des sacs de foin. Malheureusement, je me suis découvert une allergie au foin. Me voilà maintenant exonérée de cette tâche 🙂 Du coup je nettoie les litières de ce beau petit monde
– 9H15 : après ce travail, je peux prendre tranquillement mon petit déj à la mode australienne (Cécilou, ces quelques lignes sont pour toi 🙂 ) : dans une assiette creuse, placez quelques Weeta-Bix (barre de céréales nature genre corn-flakes), ajoutez de l’eau chaude, un peu de lait et saupoudrez de sucre en poudre. Bon, je ne passe pas à côté du pain beurré car c’est bien meilleur (enfin pain, plutôt pain de mie, parce qu’ils ne connaissent pas le bon pain français ici, je songe à ouvrir mon commerce)
– 10H30 : bien souvent à cette heure, on charge le 4×4 de l’équipement d’équitation direction une des 4 pâtures où sont répartis les poneys et chevaux (une quinzaine de bourrins au total). Là, j’apprends à couper les ongles/les sabots des chevaux, ceux-ci devant être couper toutes les 8 semaines environ. Puis on monte à cheval, on part en ballade dans le bush avec Sabine. J’en prends plein les yeux niveaux paysages, et plein les oreilles avec des chants d’oiseaux plus incroyables les uns que les autres. Sabine en profite pour me raconter quelques histoires (culturelles/sociales) de Tasmanie, ces choses qui ne sont écrites dans aucun livre !
– 14H00 : retour à la maison pour un lunch très rapide, les australiens ne prenant jamais le temps de se poser à table (enfin, depuis que je suis là, j’impose un peu mes règles et c’est la première fois qu’ils se servent de leur salle à manger 🙂 )
– L’après-midi est généralement relax : bronzage au soleil (il fait environ 35 degrés en ce moment, mais trou de la couche d’ozone très important en Tasmanie, donc crème solaire oblige !!), lecture (Cécilou, j’ai fini le livre génial qu’est « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle. Je le conseille d’ailleurs à quiconque, belle leçon de vie !) et j’attaque mon premier livre en anglais de Sophie Kinsella (y’a un début à tout !)
– 17H30 : feeding et poo à nouveau (bah oui, les animaux c’est comme nous, ça mange plusieurs fois par jour)
– 19H00 : 3 fois par semaine, je n’hésite pas à enfiler mes runnings pour fouler le sol de Tasmanie. Et ces moments sont incroyables : chaque fois un kangourou fait la course avec moi 🙂
– 20H00 : dîner en famille, discussions intéressantes puis session film en version originale, of course. Enfin, après des journées comme ça, généralement je vais me coucher vers 22h30, c’est juste dingue pour une couche tard comme moi hi hi. Mais je me sens bien, prête à rêver de ma famille française, mes amis qui me manquent et d’imaginer les retrouvailles à venir à l’île Maurice avec mes Papoutes 🙂
J’espère que la lecture de ce petit article vous a permis d’imaginer plus facilement ma vie actuelle en Tasmanie. Vous comprenez bien que les premiers jours ont été difficiles, après avoir quitté un environnement qui m’était familier, ma sœur, mes potes, mon appartement, mes petits jobs, pour me retrouver dans une famille étrangère, perdue au fond de la Tasmanie, sans téléphone ni internet, à avoir une vie à la mode « La petite maison dans la prairie ».
Le moins que je puisse dire c’est que ça change, ça permet de déconnecter et de faire le point sur les choses les plus importantes et qui vous manquent dans la vie.
De plus, ma famille est d’une extrême gentillesse, je mange à ma faim (1 viande par semaine lol je rêve d’une bonne grosse côte à l’os !!!) bien qu’ils soient moitié végétariens et tous les moments que je passe avec eux sont heureux.
Merci donc à la famille Graham pour tous les bénéfices incroyables qu’ils m’apportent et ceux dont je me rendrais compte dans les semaines à venir 🙂